Historique et futur des systèmes cashless informatisés

Les premières utilisations de systèmes cashless dans les stades basés sur une carte RFID se font en Allemagne à partir du milieu des années 2000, pays où la préférence pour les espèces chez les consommateurs est très développée.

Le chargement de la carte RFID se fait uniquement à des guichets sur place, il n’existe pas d’espace utilisateur sur le web ou sur mobile pour piloter ou charger sa carte. Le matériel d’encaissement est généralement du matériel dédié. Les opérateurs sont des PME fournisseurs de système monétique ou d’automates.

2. Première phase en France début des années 2010

A partir du début des années 2010, des stades comme ceux de Lille, Valenciennes, Le Mans, Nancy, Auxerre ou encore Le Havre déploient des systèmes cashless pour leurs abonnés.

Ces expériences n’ont pas toutes été des succès et certaines ont stoppé le système quelques années plus tard pour plusieurs raisons :

  • Un investissement initial extrêmement lourd : le système étant 100% online, il était nécessaire de mettre en place un réseau filaire dans tout le stade
  • Une solution pas assez centrée sur le supporter
  • Un manque de considération marketing
  • Un déploiement des points de vente parfois mal dimensionné

Suite à ces expériences, des stades ont ensuite été réticents quelques années à passer au cashless.

3. Seconde phase depuis 2014

A partir de 2013, plusieurs évolutions technologiques arrivent :

  • Les appareils Android sont dotés d’un lecteur NFC, cela permet d’avoir du matériel d’encaissement léger et mobile
  • Des technologies offline/online permettent de déployer des systèmes cashless ne nécessitant plus de lourdes infrastructures réseau sans risque de saturation liée à la montée en charge
  • De nouvelles puces NFC arrivent sur le marché plus sécurisées et permettant de stocker plus d’informations

De nombreux stades de basketball, de hockey, de rugby, de handball et de football s’équipent de ce nouveau système cashless.

4. Premier bilan et enjeux futurs

Le cashless va continuer de se développer dans les années à venir en dépassant le cadre du paiement et en intégrant de plus en plus du marketing, de la fidélité et de la gamification. Il sera par ailleurs de plus en plus relié aux autres outils digitaux (CRM, Data analyse …)

Le cashless favorise la fluidité. Le gain de temps obtenu lors du paiement est primordial pour un club. Avec la carte d’abonné cashless, le supporter peut la charger pendant la semaine, à l’arrivée ou pendant le match pour simplement payer sur place en quelques secondes. On divise ainsi par trois le temps de transaction sur la mi-temps et lors de l’avant-match, les deux périodes pendant lesquelles la consommation est très importante.

Le cashless à travers la carte sert aussi l’enjeu identitaire avec une demande forte des fans de détenir un objet estampillé des couleurs du club. C’est un objet marketing qui développe le sentiment d’appartenance tout en récoltant des données qualifiées afin de mettre en place des actions de fidélisation impactantes.

Pour les abonnés, l’avantage est d’autant plus important que la carte d’abonné intègre également le paiement cashless. Le supporter peut ainsi venir au stade uniquement avec sa carte cashless, lui servant à la fois d’accès et de moyen de paiement. Les stades peuvent utiliser cette simplicité en argument supplémentaire pour leurs campagnes d’abonnement.

Élément bénéfique à la fois pour l’expérience du supporter au stade et du gestionnaire, le cashless tend à se démocratiser dans les enceintes sportives européennes. Avec une professionnalisation de la gestion des points de vente, un suivi en temps réel des ventes et des statistiques, une sécurisation des flux sur site et des outils marketing pour le gestionnaire ; et avec une amélioration du parcours du supporter, un objet unique pour fluidifier leur parcours et minimiser leur attente, tout en leur permettant de bénéficier d’offres et de concours ; il est inévitable que le cashless devienne un outil incontournable pour les stades.